Le maraîchage

Contrairement aux autres projets réalisés, le maraîchage ( comme le moulin) ne dépend pas de plan de l’état, ici c’est un pur projet entre le village et l’association, c’est-à-dire qu’il n’y a aucune base fournie par l’état, quand aux plans, et aux interlocuteurs.

L’idée

L’idée est venue lors du passage de Mariannick et Charlotte en janvier 2011.

Les villageois cultivent principalement le mil, les récoltes se font de mai à fin septembre, mais depuis quelques années, les villageois rencontrent des problèmes d’inondations à cause de la rivière (kossi) proche du village et qui débordent pendant la saison des pluies (juillet aout septembre) et détruit les récoltes. (notamment en 2012 où la moitié des récoltes ont été détruites).

De plus en dehors de cette période de travaux aux champs, les agriculteurs n’ont plus d’activité.

C’est pourquoi l’idée d’’un projet de maraîchage pourrait palier à ces inconvénients.

Et la culture de fruits et légumes autre que le mil donnerait une alternative de nourriture et si les productions sont bonnes, pourquoi pas en faire une vente sur le marché locale et ainsi récupérer des fonds qui pourront être utilisés pour financer les nouvelles semences.

Mise en route du projet

Les équipements doivent être le plus collectifs possibles

L’échange se fait principalement avec le comité agricole composé de villageois.

parcelle de terrain pour le maraichage à kamadenaLa parcelle de 4 hectares est fourni par le comité agricole, mais pour l’instant nous travaillons sur 2 hectares uniquement.

Lors de notre dernier déplacement en octobre 2012, nous avons pu constaté la parcelle et avons discuté de la meilleur façon de la clôturer afin de protéger les semis des rongeurs et autres nuisibles de façon durable dans le temps .

Il a été décidé d’une clôture en grillage fixée avec des pieux en bois. Le grillage était financé par l’association et les pieux fourni par le village.

Le plus gros chantier est la construction du puits, de la pompe et des bassins, les discussions se font depuis 2 ans déjà.

Pour financer ce projet, l’association avait déposé une demande de subvention auprès du syndicat des eaux de Vern- Chantepie (loi Oudin, fev 2005), et qui a été obtenue en 2012.

De multiples échanges et courriers ont été nécessaire pour trouver les techniciens capable de forer le puits.

Une fois l’équipe de technicien trouvé, il faut attendre la saison propice au forage ( janvier fevrier), car l’on souhaite forer un puits qui soit suffisamment profond (25 metres environ) pour qu’il y ait de l’eau toute l’année, et qu’il ne soit pas tari à la saison sèche, comme quelques puits qui ont été fait dans le village et qui sont inutilisables en été.

Jacques ayant fait un déplacement dans le village en aout 2014, a pu constaté de la mise en place du grillage.

Lors de l’assemblée générale du 19 février 2014, jacques nous a fait un point sur la situation à Kamadena quant au projet maraichage :

La parcelle est enclose, les techniciens embauchés, le puits est en cours de creusement.

C’est la première fois que nous participons à un projet économique, qui ne concerne pas des équipements publics. Le maraîchage bénéficiera aux 50 familles – c’est le nombre retenu par le village –  qui auront une parcelle. Chaque parcelle fait  400 m2 environ, soit 300 m2 utiles, compte tenu des allées. Un bassin sera commun à 4 parcelles. Les travaux du puits sont actuellement arrêtés à six mètres (sur les 25 prévus) par une nappe d’eau ; ils reprendront dès le début de la saison sèche. Viendra ensuite l’estimation du débit du puits et un devis pourra être fait par CB énergie pour doter le puits d’une pompe dont l’énergie proviendra de panneaux solaires permettant de remplir un réservoir.

La réflexion du groupe Afrique a porté sur ce que nous pouvons demander aux villageois pour :

–         entretenir les équipements : puits, pompe, panneaux solaires, réservoir, tuyaux, vannes, bassins.

–         rembourser l’équipement. Ce remboursement permettrait de financer une nouvelle tranche de maraîchage pour de nouvelles familles.

Nous ne prévoyons pas de délai de remboursement. L’ensemble des coûts pourrait être regroupé sous forme d’un « loyer ». Ceci nécessite une comptabilité précise. Le versement d’une première partie de financement doit être dépensé d’une façon transparente et prudente. Ce sera le rôle des animateurs de gérer les aspects financiers et organisationnels :

–         définition du projet technique précis (dessin des parcelles, emplacement des bassins)

–         organisation des maraîchers par rapport à l’approvisionnement en eau

–         sécurisation des équipements : emploi d’un gardien ?

–         ouverture du jardin : les portes ne sont pas, pour l’instant, réalisées.

–         Fourniture des semences

–         Achat groupé d’intrants

–         Suivi technique des cultures

Le forage a donc commencé en février 2014, mais est arrêté car malgré que ce soit la saison sèche,  l’eau était déjà a hauteur de 6 mètres.

Danièle et Suzanne sont partis en février 2014 et pourront nous rapporter des informations plus précises.

Après il sera questions de mettre en place un pompe solaire et de fabriquer des bassins afin que chaque propriétaire de petites parcelles puissent récupérer l’eau à l’aide d’arrosoirs.

En 2014, une subvention à la mairie de Chantepie a été demandée afin de faciliter le financement de la pompe et des panneaux solaires permettant son fonctionnement.

Une association dont le but est de créer des liens avec les populations du Sud.